Stemonitales T. Macbr.
Stemonitidaceae Fr.
Lamproderma puncticulatum Härk.
BW1871 – 02.12.2014.
Sporocarpes : stipités, jusqu’à 1,2 mm de hauteur, noirs, brillants, par petits groupes ou bien individuels, sur les bryophytes.
Stipe : noir, épaissi à la base, 0,8 mm, prolongé par une columelle atteignant le milieu du sporocyste.
Sporocyste : globuleux, 0,4 mm de diamètre, noir, brillant avec des reflets argentés.
Hypothalle : brun, commun à tout un groupe.
Péridium : translucide, iridescent, ponctué de brun.
Capillitum : attaché au sommet de la columelle, en rubans aplatis jusqu’à 7 µm de largeur, orné de papilles, brun, plus clair aux extrémités.
Spores : foncées, en masse presque noires, 13 à 14 µm, ornées de spinules prononcées.
Habitat, récoltes associées : sur bryophytes et hépatiques (Bazzania trilobata essentiellement), parois rocheuses, talus ; souvent en compagnie de Diderma ochraceum, parfois avec Lepidoderma tigrinum, mais une seule fois conjointement avec ces deux espèces. Marianne MEYER a trouvé régulièrement dans les Alpes le trio D. ochraceum, L. puncticulatum et L. tigrinum (com. pers.).
Observations :
- nous avons effectué 11 récoltes de L. puncticulatum, dont 10 dans le pays de Bitche pendant les mois de novembre et décembre 2014, et une en octobre 2008 à l’étang du Donnenbach. Sur le territoire des Vosges du Nord, cette apparition massive d’une espèce dans un microhabitat pendant un court laps de temps puis sa quasi disparition pendant plusieurs années avant un nouvel épisode a été observé également pour Diderma ochraceum, Badhamia utricularis et dans une moindre mesure pour Lepidoderma tigrinum. Le GBIF ne recense que 107 occurrences au 01.06.2020.
- des études ont montré l’existence de 3 génotypes à l’intérieur de l’espèce L. puncticulatum, qui sont corrélés à un caractère morphologique (l’ornementation des spores observée au microscope à balayage électronique), et de 8 génotypes à l’intérieur de l’espèce L. columbinum. L’un des clones de cette dernière présente des caractères morphologiques qui le rapprochent fortement de L. puncticulatum : largeur du capillitium, longueur du stipe, forme du sporocyste et couleur du péridium. (FIORE-DONNO A. M. & al., 2011). L’identité des exemplaires que nous présentons ici a été contrôlée par Marianne MEYER sur la base des caractères morphologiques.