Physarales T. Macbr.
Physaraceae Chevall.
Protophysarum phloiogenum M. Blackw. & Alexop.
BW2691 – 03.02.2018.
Sporocarpes : 500 µm de hauteur totale la plupart du temps, pour un stipe de 300 µm et un sporocyste globuleux de 200 µm de diamètre. Parfois des exemplaires venus sur un substrat ténu (les plumeaux des akènes) ne mesurent que 250 µm de hauteur et 100 µm de diamètre, alors que les plus grands, souvent situés au niveau des nœuds des rameaux, atteignent jusqu’à 700 µm de haut et 300 µm de diamètre. Bien que souvent très nombreuses sur un même rameau, les fructifications restent disséminées, pas d’hypothalle commun décelé.
Stipe : brun foncé et large (100 µm) à la base, plus clair et très atténué (30 µm) au sommet. Il est rempli de matière amorphe, avec parfois des cristaux de calcaire attestant du développement subhypothallique.
Sporocyste : globuleux, oblate, très brillant, argenté, ressemblant à ceux de certains Lamproderma.
Péridium : quasiment invisible lorsque le sporocyste est encore humide, laissant apparaître en relief les spores de couleur noire en masse. Parfois irisé à ce stade, il s’opacifie au séchage pour former une membrane brillante et argentée qui reste irisée à la base.
Capillitium : rayonnant à partir du sommet du stipe (pas de columelle), constitué de larges branches rigides dichotomiquement ramifiées, translucides.
Spores : lilas brun, globuleuses, 10 à 12 µm, finement verruqueuses, les verrues sont partiellement reliées par des lignes formant un embryon de réseau.
Habitats, récoltes associées : la récolte décrite a été obtenue en chambre humide sur des rameaux fins prélevés aux extrémités d’un plant de Clematis tibetana subsp. vernayi, dans le jardin botanique de l’Université de Strasbourg. Sont également venues sur le même support : Didymium comatum, D. difforme, D. squamulosum, D. trachysporum, Echinostelium minutum, Perichaena vermicularis, Physarum compressum et P. gravidum.
Observations :
- dans le cadre de son inventaire, nous avons effectué des prélèvements sur l’ensemble de la collection de Clématites du jardin botanique de l’Université de Strasbourg. Les résultats vous sont présentés ici. Il s’agit de la première récolte française de cette espèce (WOERLY, 2018). Depuis sa découverte, nous avons régulièrement prélevé des rameaux de Clématites et vérifié sa présence au long des saisons pendant deux années consécutives (2018 -2019).
- cosmopolite, elle semble venir sur des supports très différents. Le GBIF en recense 108 occurrences à la date du 01.12.2020.
- les photos de cette fiche ont été réalisées par le talentueux mycologue Renato Caineli. Nous l'en remercions vivement.