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Stemonitales T. Macbr.
Stemonitidaceae
Fr.

Comatricha alta Preuss 1851.
BW4083 – 21.11.2022

4083-1-Com-alta

 

Sporocarpes : longuement stipités, hauteur totale jusqu’à 3 mm.

Stipe : fibreux, noir brillant, anguleux parfois aplati, jusqu’à 2 mm, prolongé par une columelle qui pénètre jusqu’au sommet du sporocyste en s’amenuisant progressivement.

Sporocyste : globuleux (ø = 0,5 mm) à cylindrique plus ou moins allongé, jusqu’1 à mm, brun fuligineux, rapidement déformé par des extensions du capillitium. Remarque : ces déformations apportent une part d’imprécision aux dimensions indiquées ci-dessus.

4083-2-Com-alta
x 100, montage à l’eau sans couvre-objet.

4083-3-Com-alta
x 200, montage à l’eau sans couvre-objet

Péridium : fugace, non observé.

Hypothalle : foncé, commun à des petits groupes de 3 à 4 individus.

Capillitium : très abondant, bouclé, brun, attaché sur toute la longueur de la columelle, élastique, s’accrochant à tout ce qu’il rencontre et de ce fait déformant rapidement la silhouette du sporocyste avec de longs panaches.

4083-5-Com-alta
Capillitium et sommet de la columelle x 1000

4083-6-Com-alta
Capillitium x 1000 + zoom APN

 

Spores : en masse brun foncé, plus claires en lumière transmise ; lâchement ornées de spinules foncées bien visibles ; ø = 11 µm.

 

4083-7-Com-alta
x 1000, spores 11 à 12 µm, spinuleuses, ornementation peu dense mais contrastée.

 

Habitat, récoltes associées : la récolte a été faite sur un chablis d’épicéa fortement dégradé et partiellement recouvert de bryophytes, sur une ancienne tourbière colonisée par les épicéas, dans les Vosges à 850 mètres d’altitude.

Observations :
- il n’y a pas eu d’autres myxomycètes inventoriés sur ce chablis d’épicéa, mais sur d’autres chablis proches ont été observés Trichia crateriformis et T. decipiens à plusieurs reprises.
- les exemplaires ont été découverts en fin d’une journée de prospection avec une animatrice-technicienne du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges. A la lumière de la lampe frontale ils nous sont apparus comme des possibles Comatricha nigra abîmés par les intempéries, que nous avons failli ne pas récolter. Ce n’est qu’à la loupe binoculaire que nous nous sommes rendu compte qu’il s’agissait d’une espèce assez rare que nous n’avions encore jamais rencontrée. Le GBIF consulté au 05.12.2022 en recense 320 occurrences, la plus récente en France datant de décembre 2003 (Marianne Meyer à Saint-Paul sur Isère, 38).

 






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