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Physarales T. Macbr.
Didymiaceae Rostaf. ex Cooke

Didymium tussilaginis (Berk. & Broome) Massee
BW2952 – 10.04.2018

Did tussilaginis

did tussilaginis 2

Did tussilaginis 3

Sporocarpes : sessiles, aplatis, sphériques, de 0,5 à 1 mm, blancs, en groupe souvent important, parfois rassemblés sur un hypothalle commun ; souvent entourés par les poils du limbe de la feuille substrat.

Péridium : membraneux, iridescent, recouvert de cristaux calcaires.

Capillitium : abondant, flexueux, clair avec quelques épaississements brunâtres, finement ponctué d’excroissances minuscules.

Did tus cap et spores Capillitium et spores x 1000 Did tus spores

Spores : 8 à 10 µm, parfois elliptiques, avec des verrues régulières et bien marquées.

Habitat, récoltes associées : Cette espèce est une des rares parmi les myxomycètes à être strictement inféodée à une plante hôte, en l’occurrence Petasites hybridus. Le plasmode, qui semble vivre dans le sol à proximité de la rhizosphère, monte à l’intérieur des feuilles encore enroulées au moment de la pousse printanière, donc sur les bords du limbe, où il fructifie. Les fructifications peuvent alors être observées à la surface infère de part et d’autre des feuilles lorsqu’elles s’épanouissent. Ce développement très particulier est partagé avec une autre espèce, plus rare, rencontrée elle aussi uniquement sous les feuilles de P. hybridus, à savoir Didymium vernum, Kunht, K. Baumann & Nowotny. Les exemplaires que nous décrivons ici se trouvaient en compagnie de cette dernière espèce.

Observations :
- nous avons pu observer des fructifications déjà matures dans de toutes jeunes feuilles, en les déroulant à la main. Mais nous n’avons jamais observé le plasmode dans ces feuilles. D’où l’hypothèse que le plasmode se développe dans le sol et ne grimpe dans les feuilles qu’au moment de fructifier, peut-être en partie pour bénéficier de leur abri.
- nous avons prospecté plusieurs stations de P. hybridus : au bord du Rhin, dans la vallée de la Bruche, ainsi que dans les Alpes (74). Nous y avons régulièrement constaté la présence de D. tussilaginis, l’espèce semble donc bien répandue, bien qu’elle ne soit pas connue. Le GBIF n'en cite que 22 occurrences à la date du 31.05.2020.
Actualisé : le GBIF en recense 65 occurrences au 09-04-2024. Aucune récolte française n’y figurant, alors que nous en connaissons, ne serait-ce que les nôtres, nous confirmons que cette espèce n’est de loin pas aussi rare que notée actuellement. Simplement méconnue en raison de son habitat et de sa phénologie.  

- des observations similaires ont été faites par KUHNT (2014)

 

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