Hemitrichia sordivesiculosa
Kuhnt, Ber. Bayer. Bot. Ges. 89:207 (2019)
Trichiales T.Macbr.
Trichiaceae Chevall.
0895 KW-30.11.2025
Observations :
Des écorces de pommier vivant, prélevées sur un pommier du verger de l’Ecomusée d’Ungersheim 68, ont été mises en chambre humide le 18.11.2025.
Deux plasmodiocarpes sont apparus le 24.11, sans qu’un plasmode ait pu être observé préalablement sur le morceau d’écorce. Les fructifications ont été récoltées le 30.11 et mises à sécher dans une boîte de pétri. Sur la même écorce trois fructifications de Macbrideola cornea ont pu être observées.
Description de l’espèce récoltée :
Myxocarpe : plasmodiocarpe jaune-orange, 2 mm de long.
Péridium : double, la couche externe renfermant des particules amorphes opaques.
Capillitium : ramifié, à bandes spiralées lisses, avec des renflements et des vésicules, de rares extrémités libres à pointe obtuse.
Spores : subglobuleuses, verruqueuses, 11-14 µm.

Péridium double, la couche externe renfermant des particules amorphes et opaques.
Vu au microscope grossissement x 200.

Fragments de capillitium et vésicules.
Grossissement x 200

Vésicules caractéristiques, grossissement x 400

Spores subglobuleuses, verruqueuses X 1000
X 1000

Détail d’un renflement, x 1000
Remarques :
H. sordivesiculosa est une espèce décrite et publiée par Andreas Kuhnt dans le numéro 89 de « Berichte der Bayerischen Botanischen Gesellschaft » en 2019.
Le GBIF en dénombre 72 occurrences au 11.12.2025, essentiellement en Norvège et en Allemagne. Deux récoltes ont été enregistrées en France depuis la publication de l’espèce :
- le 23-03-2024 par Alain Michaud sur des écorces de Chêne pubescent mises en cultures, prélevés à Gordes (84).
- par Marianne Meyer sur des écorces d’Erable mises en chambre humide, prélevées à Albertville (73), date non transmise (Kunht A., com. pers.).
Notre observation à l’Écomusée est donc la 3ème pour notre pays.
Autres observations : 25 en Allemagne, 4 en Autriche, et 42 en Norvège.
Ces occurrences reflètent à notre avis plus une carte de présence des myxomycétologues et de leur pression d’observation (notamment par les cultures en chambre humide), que la réalité de la présence de l’espèce. N’ayant été décrite qu’en 2019, il reste un fort potentiel de nouvelles observations.
Indépendamment de ce biais relatif à la fréquence de cette espèce, on notera la venue principalement sur le micro habitat constitué des écorces d’arbres vivants d'essences diverses ainsi que des bryophytes ; également une répartition à large amplitude thermique, de la Norvège au Vaucluse. Il n’est guère possible de tirer d’autres informations à ce stade.
H. sordivesiculosa passe peut-être inaperçue, car macroscopiquement cette espèce ressemble à Gulielmina vermicularis, qui est fréquemment observée et pour laquelle nous l’avouons, l’étude microscopique n’est pas systématiquement réalisée.
Remerciements : ils vont à Andreas Kuhnt qui nous a fourni les renseignements complémentaires sur la répartition et la fréquence de l’espèce.
Bibliographie :
Poulain M., Meyer M., Bozonnet J., Les Myxomycètes Tome 1 Fédération Mycologique Dauphiné-Savoie 2011.
Neubert H., Nowotny W., Baumann K., Die Myxomyceten Tome 3 Karlheintz Baumann Verlag Gomaringen
Kuhnt A., Berichte der Bayerischen Botanischen Gesellschaft 89: 139-222, 2019
Kuhnt A. Myxomyceten. Teil 1. BoD – Books on Demand, Norderstedt
Sites Internet consultés :
GBIF : Global Biodiversity Information Facility
Nomenmyx : nomen.eumycetozoa.com




